Cela s’est passé le 2 avril. Un commando de quatre terroristes, des Chabab somaliens, rattachés à Al-Qaïda, s’est fait exploser au cœur du campus de Garissa, au Kenya, tuant 148 étudiants. L’information, perdue entre les œufs de Pâques, la grève à Radio France et les affres de la famille Le Pen, a très vite déserté les sommaires de nos médias amnésiques. Pour ce massacre, pas de défilés de cartons noirs en hommage au Kenya, ni d’œcuméniques discours aux quatre coins du globe. L’esprit de Charlie, ce jour-là, n’avait plus rien d’universel.
Dans les couloirs de la rédac de Terra eco, je n’ai pas non plus pris le temps d’évoquer l’acte barbare collectivement. Le récit de cette tragédie a glissé sur nos plumes de journalistes atrophiées par les rythmes quotidiens. Eût-il fallu plus de victimes ? Davantage d’images ? Quelques compatriotes sur la funeste liste pour que nous disions d’ici, comme un seul homme, toute notre solidarité… Peu importe, finalement. Cois nous sommes restés, quand notre engagement affiché nous oblige à résister. —
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